L’union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la plus importante centrale syndicale du pays a apporté jeudi son soutien aux transporteurs qui continuent de paralyser le pays à travers une grève enclenchée depuis lundi dernier.
« En ce qui concerne cette grève qui perdure et qui me préoccupe, j’ai eu une réunion hier (mercredi) et mes camarades ont été formels. Ils estiment qu’ils en ont marre parce que l’Etat a tendance à marginaliser les syndicalistes » a expliqué, dans un entretien à APA, François Adé Mensah, le secrétaire général de l’UGTCI.
En 2008, a-t-il rappelé, « nous avions eu une grève dirigée par l’UGTCI. Après cette grève de 48 heures, les camarades ont souhaité que nous poursuivions la grève parce qu’il s’agissait de la même revendication. J’ai dû prendre mes responsabilités en arrêtant cette grève mais en contrepartie, j’ai eu la promesse de l’Etat de mettre en place des cadres de réflexion ».
Selon le patron de l’UGTCI, c’est ainsi que « nous avons mis en place un cadre de réflexion sur la vie chère. Nous avons mis en place un autre cadre pour voir comment gérer le problème du carburant ».
« En principe à chaque fois, nous devrons nous retrouver pour analyser les augmentations des prix du carburant avant que les prix ne soient fixés » a ajouté M. Mensah.
Malheureusement, a-t-il regretté « depuis que nous avons mis ce cadre en place, l’Etat a fait comme si rien n’était. A cela nous ne pouvons plus continuer à croiser les bras. C’est pourquoi, nous soutenons fermement les transporteurs, les chauffeurs qui sont d’ailleurs affilés à notre syndicat ». « Nous envoyons un avertissement au gouvernement. Nous constatons avec regret qu’ils ont atteint leur limite. Si tel est le cas, qu’ils rendent le pouvoir au peuple et le peuple choisira d’autres dirigeants. On est fatigué et on ne plus continuer » a insisté le secrétaire général de l’UGTCI.
Depuis lundi, plusieurs villes ivoiriennes notamment Abidjan, la capitale économique sont paralysée par une grève des transporteurs qui réclament une baisse du prix du carburant qui a connu une flambée la semaine dernière.
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